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Exposition Kandinsky. La spécificité du musée?

Alors que le personnel s’interroge sur la spécificité du musée en matière d’exposition, le directeur se préoccupe de promouvoir l’image de Bruxelles.

Le contenu de l’exposition Kandinsky (bouche-trou suite au Xe report de l’ouverture du « Musée Fin-de-Siècle Museum »), la tarification, la promotion…  ont-ils fait l’objet de concertations au sein de l’institution ? Pas sûr !

(Commentaire de MsM)

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LESOIR 02Xavier Flament, Le Soir, 8 mars 2013

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Musées fédéraux : Magnette s’en va, Mettens reste

Politique. Le départ du ministre ne devrait pas modifier la nouvelle politique mise en place

Si, à l’heure du départ de Paul Magnette pour Charleroi, on a beaucoup parlé du dossier SNCB qu’il souhaitait faire aboutir avant de quitter le Fédéral, il en est un autre qu’il avait pris à bras-le-corps et qui, lui, est loin d’être bouclé : celui des musées fédéraux et de la politique scientifique.

Le ministre peut s’enorgueillir d’avoir fait bouger les choses en peu de temps même si, à l’heure actuelle, aucune réalisation tangible n’a encore été menée à terme. Il faut en effet du temps pour réaliser la fusion des divers musées, la création d’un nouveau musée d’art moderne et contemporain ou, même, le « simple » déménagement temporaire des collections d’art moderne des Musées royaux des Beaux-Arts.

Parmi les réalisations importantes, on retiendra évidemment la signature, avec Philippe Mettens, président du Comité de direction, du contrat d’Administration du SPP Politique scientifique. Portant sur la période 2012-2015, celui-ci met sur pied une réorganisation en profondeur de tout le secteur. Trois pôles sont en effet créés (pôle art, pôle espace et, à terme, pôle documentation). Chacun sera constitué par la fusion des différents établissements scientifiques fédéraux concernés.

Pour Philippe Mettens, il s’agit là d’une avancée majeure : « Le contrat est signé et il s’agit d’une décision qui engage l’avenir sur un plan politique. Je dois d’ailleurs le présenter à la Chambre dans une dizaine de jours. C’est un pas important pour consolider les choses en vue de l’avenir et, notamment, des élections de juin 2014 qui pourrait donner à la Belgique un nouveau visage. »

Depuis la signature, les choses ont déjà évolué : « Plusieurs groupes de travail ont été mis en place il y a quelques semaines concernant notamment les infrastructures, le gardiennage, etc. Mais le plus important, c’est la structure juridique de l’organisation des pôles. Un cabinet juridique l’a élaborée et nous devrions pouvoir la déposer assez rapidement. Il s’agit de mettre sur pied un dispositif qui permet d’aller le plus loin possible au niveau fédéral. La note est prête et doit être présentée lors d’un Comité de direction dans une dizaine de jours avant d’être soumise au gouvernement. »

Bien sûr, un tel bouleversement prendra pas mal de temps pour être mis en place mais Philippe Mettens sera bien là pour assurer la continuité. Après son élection comme bourgmestre de Flobecq, certains pensaient qu’il devrait céder la place. Pour lui, il n’en est rien : « C’est une question de principe. Tout citoyen a le droit de voter, de s’engager. Et en même temps d’avoir un métier. En ce qui me concerne, je suis désormais bourgmestre d’une commune rurale de 3.000 habitants. Et par ailleurs, j’ai un métier à la tête de la politique scientifique fédérale. Il ne s’agit aucunement de cumul de mandat. Et quand on lance une telle réforme, on sait qu’il ne s’agit pas seulement de papier mais aussi d’une affaire humaine. Pour que tout cela se mette en place, il est quand même plus efficace que celui qui l’a portée continue à la défendre. »

Et s’il ne sait pas encore avec quel ministre il aura à dialoguer lors des prochaines semaines, Philippe Mettens sait déjà que le dossier de l’installation temporaire des collections d’art moderne des Musées royaux pourrait avancer rapidement. « Cela devrait bien se faire à l’ancien Dexia Art Center, explique-t-on du côté de Paul Magnette, pour un budget de rénovation d’environ 10 millions d’euros dont plus ou moins 7 millions à charge de la Régie des bâtiments et le reste à charge des Musées royaux des Beaux-Arts, avec une éventuelle aide du secteur privé. »

Quant au futur musée d’art moderne et contemporain, après une consultation des acteurs du monde de l’art qui a permis de récolter une quarantaine d’avis, on étudie actuellement la mise sur pied d’un comité d’accompagnement rassemblant divers experts francophones et néerlandophones.

WYNANTS,JEAN-MARIE, Le Soir, Samedi 12 janvier 2013

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La lenteur des changements à Bruxelles

Le Flop

Pour les Musées royaux des Beaux-Arts et leur directeur Michel Draguet, l’année se sera terminée avec une mauvaise nouvelle de plus : un nouveau report pour l’ouverture du Musée Fin-de-Siècle en raison des économies budgétaires auxquelles est soumis l’État fédéralCette nouvelle entité qui accueillera notamment la collection Gillion Crowet devait s’ouvrir en 2012 (puis, suite à un premier report, en mai 2013) à la place du Musée d’Art Moderne. La fermeture de celui-ci avait entraîné, l’an dernier, de nombreuses réactions négatives malgré les explications de Michel Draguet, directeur des Musées royaux, qui lançait l’idée d’un nouveau grand musée d’art moderne et contemporain à Bruxelles. Au début 2012, Paul Magnette, le nouveau ministre fédéral de la politique scientifique (dont dépendent les musées fédéraux) prenait le dossier à bras-le-corps, lançant la réforme du secteur et annonçant, pour fin 2012 ou la mi-2013, la réouverture d’un espace provisoire dédié à l’art moderne. D’impossibilités techniques en lenteur administrative, on est loin du compte aujourd’hui. Paul Magnette quittera bientôt le Fédéral pour le mayorat de Charleroi et on ne sait pas encore qui le remplacera. Au Musée, on présente les sculptures de Jan Fabre dans les salles des maîtres anciens : le dossier qui prévoit de les installer à demeure dans l’escalier royal est toujours en attente d’approbation après deux ans de procédure. Lens a aujourd’hui son formidable musée du Louvre. Dans la capitale de l’Europe, on attend, on tergiverse… et on espère.

WYNANTS JEAN-MARIE, Le Soir, L’art entre l’humain et le marché, Série 6/6 Le bilan de l’année 2012 en arts plastiques, Lundi 31 décembre 2012

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Magnette veut créer un musée d’art contemporain à Bruxelles

Le ministre des entreprises publiques, de la politique scientifique et des grandes villes veut consulter les milieux artistiques et les autorités locales et régionales pour faire avancer son projet. Tous les détails dans Le Soir

Magnette veut créer un musée d’art contemporain à BruxellesLe Moma à New-York

Paul Magnette (PS), ministre fédéral des Entreprises publiques et de la Politique scientifique, veut un musée d’art moderne et contemporain à Bruxelles.

C’est que si la Communauté française (le Mac’s à Hornu) et la Flandre (le Muhka à Anvers) ont le leur, il n’y en a pas dans la capitale du pays et de l’Europe.

Interpellé par la députée Yamila Idrissi sur ses intentions en la matière, le ministre a réaffirmé son intention de créer un grand musée qui accueillerait les collections d’art moderne et contemporain des Musées royaux des beaux-arts, mais aussi celles d’entreprises publiques ou non qui lui seraient prêtées.

Paul Magnette va demander à 120 acteurs du monde de l’art de décrire leur vision d’un tel musée. Cette consultation pourrait débuter en mai. Deux tables rondes seront ensuite organisées. L’une sera consacrée au concept du futur musée, l’autre à son emplacement.

JEAN-MARIE WYNANTS, Le Soir, vendredi 11 mai 2012, 08:16

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L’art moderne se cherche un écrin

Pour mettre en place le futur Musée Fin de Siècle, Michel Draguet annonçait au début de l’an dernier qu’il fermait le Musée d’art moderne, suscitant une levée de boucliers d’une partie du milieu artistique.

« Je confesse avoir commis une erreur monumentale de communication, explique-t-il aujourd’hui. Quand on a communiqué sur le Musée d’art moderne, on a cru faire une communication positive. On partait du constat que le public ne descendait pas dans les sous-sols pour découvrir la collection et on créait une dynamique en lançant l’idée d’un nouveau lieu.

Depuis 2003, les primitifs flamands sont en grande partie dans les réserves. Aujourd’hui encore, il n’y a qu’un tiers de la collection qui est visible à cause des travaux de désamiantage et autres problèmes. Je n’ai jamais eu la moindre plainte à ce sujet. Pendant deux ans, nous n’avons pas montré un seul Magritte parce que le Musée Magritte était en préparation. Pas une plainte !

Donc, en décidant de fermer le musée d’art moderne durant un an, je n’ai pas vu venir le problème. »

Aujourd’hui, une petite partie de la collection est exposée dans une des salles du musée. « Tout n’est pas visible mais tout n’a jamais été visible. Mais surtout, je dis qu’il faut un bâtiment d’aujourd’hui pour cette collection. Vous savez, personne ne nous demandait jamais rien sur Magritte par le passé. Depuis l’ouverture du musée qui lui est consacré, quand le Moma de New York fait une expo Magritte, nous sommes partenaires. Nous devons mettre en valeur nos collections d’art moderne dans un lieu adapté. »

Michel Draguet revient aussi sur le problème de ces collections. « Franchement, on n’a pas un Musée d’art moderne du type du Moma, Tate Modern ou Beaubourg. On n’a pas de cubiste, de futuriste, pas de Kandinsky, de Mondrian, de Malevitch. Pas d’Américains après les années 50.

Par contre, on peut proposer une autre histoire de la modernité à partir de ce qui a été visible ici. On peut y créer des salles consacrées à Broodthaers, Alechinsky, Spilliaert (qui est le lien entre XIXe et XXe) et aller jusqu’à Fabre, De Cordiez, Delvoye… »

Mercredi les manifestants réclamant la réouverture du Musée d’art moderne ont pu rencontrer Michel Draguet et lui remettre leur pétition. Ils ont aussi vu le ministre Paul Magnette qui s’est déclaré soucieux de trouver une solution rapide (on parle d’un an à un an et demi) pour remettre les œuvres du musée d’art moderne à disposition du public. Mais il s’agirait d’une solution temporaire en attendant l’éventuelle création d’un nouveau musée.

« Nous nous étonnons qu’on puisse travailler à une solution provisoire, souligne Sabine Deville de Culture et Démocratie. Il faudrait investir un lieu, l’aménager et donc ce sera onéreux. Pourquoi diable n’affecte-t-on pas ces moyens à la réhabilitation en urgence des bâtiments du Musée des Beaux-Arts qui en ont bien besoin ? »

Pour autant, elle se refuse à rejeter en bloc les idées de Michel Draguet. « Un Musée d’art moderne et contemporain c’est une très belle idée pourvu qu’on ménage un équilibre supportable entre ce qu’imposeront les contraintes financières qui pèsent sur nos institutions (notamment l’appel probable à des capitaux privés) et une identité d’institution scientifique qui a un discours à tenir et un travail de fond à réaliser. »

Au-delà des critiques, elle veut élargir le débat : « On s’interroge sur les choix et les arbitrages mais on veut aussi interpeller le politique, à tous les niveaux de pouvoir où il peut être concerné : ville, région, etc. Un tel projet ne peut pas être porté seulement par le privé. »

+ interviews de Michel Draguet et de Constantin Chariot : Quel avenir pour les musées fédéraux ?

WYNANTS JEAN-MARIE, Le SoirSamedi 4 février 2012

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La Bourse reste vide de projet

Bruxelles Musée d’art moderne

Le bâtiment de la Bourse est aujourd’hui inoccupé. Les collections du musée d’Art moderne restent, elles, enfouies dans les réserves du musée des beaux-arts. N’était-il pas possible que les deux intérêts se rencontrent ? Visiblement non.

Début juillet, la Ville de Bruxelles reprend possession de la Bourse. Cette œuvre de Léon Suys, terminée en 1873, incarne le libéralisme triomphant. Partiellement classées en 1986, les lieux se sont vidés petit à petit. Les traders ont laissé la place aux ordinateurs.

L’emplacement est idéal pour la Ville de Bruxelles. Reprendre ce bâtiment qui lui appartient semble donc assez logique. Cet été, elle met donc fin à un bail emphytéotique datant de 1994. En ce début d’année, les actes notariés sont passés et la Ville doit débourser 1,7 million pour racheter le bail.

Parallèlement à cela, depuis le 1er février 2011, Bruxelles n’expose plus ses œuvres modernes. Les collections des Musées royaux des beaux-arts, qui étaient enterrées sous la place du musée, ont été enlevées pour y installer un musée fin de siècle.

Voici un an, la conseillère de l’opposition, Marie Nagy (Ecolo), déposait une motion au conseil communal de la Ville de Bruxelles pour que ces œuvres soient montrées au grand public. Un an après, elle espérait que l’art moderne puisse trouver sa place dans les locaux vides de la Bourse. « Nous avons racheté ce bail pour plus d’un million d’euros et nous n’avons aucun projet. La Bourse pouvait au moins accueillir cette collection de manière temporaire. »

Selon un rapport d’experts commandé par la Ville de Bruxelles, les investissements à réaliser pour transformer la Bourse en musée seraient trop importants par rapport à ce que le musée est prêt à mettre. Pour l’échevin de la culture, Hamza Fassi-Fihri (CDH), un autre problème se pose. Le musée des Beaux-arts ne souhaite pas exposer ses œuvres dans la Bourse. Dans les couloirs, on entend un autre son de cloche. Il n’y aurait tout simplement pas de projet pour le site.

« La Ville préfère se concentrer sur un nouveau bâtiment pour l’art moderne, complète Marie Nagy. Elle parle notamment du Heysel mais, à la vitesse où vont les choses à Bruxelles, cette collection ne sera pas exposée avant 15 ou 20 ans. » En attendant, aujourd’hui, comme tous les mercredis, les amateurs d’art moderne manifesteront pour avoir leur musée.

LHUILLIER VANESSA, Le Soir,  Mercredi 1er février 2012

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Deux grandes expos annulées

L’exposition Klimt, Hoffmann et le Palais Stoclet prévue au Cinquantenaire est annulée. Tout comme celle consacrée à Dalí, Magritte, Miró – Le surréalisme à Paris, prévue aux Musées royaux des Beaux-Arts.

Mauvaise nouvelle pour les amateurs d’art : deux des grandes expositions annoncées pour les prochains mois à Bruxelles n’auront pas lieu. Comme l’annonçait hier De Standaard, l’exposition Klimt, Hoffmann et le Palais Stoclet,prévue au Cinquantenaire et celle consacrée à Dalí, Magritte, Miró – Le surréalisme à Paris, aux Musées royaux des Beaux-Arts, sont finalement annulées.Toutes deux avaient pourtant été largement annoncées dans les programmes des deux musées. Dans les deux cas, il s’agit de question de coût et d’œuvres indisponibles. Prévue aux Musées royaux d’art et d’histoire, la première devait mettre en relation l’architecture de Josef Hoffmann et les œuvres de Gustav Klimt, autour du Palais Stoclet construit par le premier et comportant des fresques du second. Actuellement montrée à Vienne, l’exposition devait arriver chez nous à partir du 30 mars. Elle s’est finalement avérée trop cher pour le Cinquantenaire. Par ailleurs, certains musées et collectionneurs ayant prêté des œuvres pour Vienne ne souhaitaient pas renouveler le prêt pour Bruxelles.C’est le problème essentiel de l’exposition Dalí, Magritte, Miró – Le surréalisme à Paris,que les Musées royaux des Beaux-Arts devaient présenter après la Fondation Beyeler à Bâle où elle se déroule actuellement. Problème, pour l’étape bruxelloise, nos musées devaient renégocier le prêt des œuvres avec chaque propriétaire, privé ou public. Selon Frederik Leen, conservateur de l’art moderne aux Musées royaux, les refus se sont succédé. Certains musées avaient déjà prêté l’œuvre ailleurs ou souhaitaient simplement la récupérer dans leurs salles. La direction des musées espère pouvoir présenter cette manifestation en 2016.

Double échec pour Michel Draguet

Ce double ratage tombe mal alors que Bruxelles veut plus que jamais se placer sur la carte des grandes capitales culturelles. Certains s’étonnent déjà que les Musées royaux aient communiqué sur ces événements phares alors qu’ils n’avaient pas la certitude de pouvoir les organiser.Mais cet échec tombe mal également pour Michel Draguet qui en sa qualité de directeur des Musées royaux des Beaux-Arts et de directeur ad interim des Musées royaux d’Art et d’Histoire, est directement concerné par ces deux annulations. C’est d’autant plus gênant pour lui qu’il brigue toujours la direction d’une coupole chapeautant les deux institutions.Déjà attaqué pour la fermeture du musée d’art moderne, il se voit désormais mis en cause sur ses qualités de gestionnaire qui lui avaient pourtant permis de mettre sur pied le musée Magritte et bientôt le musée Fin de Siècle. Le début d’année va être chaud du côté des Musées royaux.

JEAN-MARIE WYNANTS, Le Soir, vendredi 20 janvier 2012, 10:53

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L’État belge hérite de la collection d’art Dexia

L’État belge hérite de la collection d’art Dexia

(…) Propriété de la banque belge et non du holding, c’est donc l’Etat belge qui hérite de la collection, près de 5.000 pièces, la plus grande collection privée du pays.

Grosso modo, cette collection recèle le top des maîtres flamands des XVIè et XVIIè siècles. Cette partie de la vaste collection regroupe non seulement des tableaux mais aussi de grandes tapisseries, des livres anciens, du mobilier et des sculptures. L’art moderne de 1860 à 1960 ainsi qu’un aperçu de tous les grands courants de l’art belge, du réalisme à l’art abstrait sont particulièrement bien représentés. Cette partie, est la plus dynamique de la collection. Elle comporte notamment des œuvres de Marcel Broodthaers, Roger Raveel, Luc Tuymans, Jan Fabre et Berlinde De Bruyckere. Wim Delvoye en bel équilibre en regard des Rubens. Marie-Jo Lafontaine face à Rik Wouters, cela vaut son pesant d’art !

Où va-t-on présenter cette collection ? Jusqu’à présent, le public pouvait découvrir une sélection dans la galerie d’art de Dexia Banque qui occupait les deux étages supérieurs du bâtiment Pachéco à Bruxelles, siège central de l’établissement financier. Le onzième étage était réservé à l’art moderne de 1860 à 1960 tandis que le douzième étage présentait la production artistique de 1960 à nos jours.

Certains musées fédéraux tels les Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique pourraient se profiler en première ligne…

(…)

DOMINIQUE LEGRAND, Le Soir, mercredi 12 octobre 2011, 14:17

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Un « Guggenheim » en 2022 à Bruxelles

Depuis le 1er février, il n’y a plus de Musée d’art moderne et contemporain à Bruxelles. Un groupe d’enthousiastes veut en ériger un nouveau pour dans dix ans.

Un « Guggenheim » en 2022 à Bruxelles
AFP

Un geste architectural fort, produit d’un grand concours d’architecture international, une localisation idéale, de riches collections et 600.000 à un million de visiteurs chaque année. Qu’est-ce que c’est ? Le futur musée d’art moderne et contemporain de Bruxelles. Un quarteron de personnalités enthousiastes, rejoint par une quinzaine de mécènes, voit grand et beau à l’horizon 2022. Il veut doter Bruxelles de ce grand musée, un « Guggenheim » bruxellois sans Guggenheim, en quelque sorte. Et le faire avec de l’argent privé.

« Qu’est-ce qu’on a fait pour être vraiment capitale de l’Europe ? Le Juste-Lipse et le Berlaymont, deux bâtiments plus que quelconques, c’est tout ! » Alain Courtois, sénateur MR et conseiller communal à Bruxelles, ne mâche pas ses mots : « Avec Mitterrand, ça aurait pétaradé dans tous les coins, même Chirac a eu son Musée du quai Branly. Nous, on aurait pu faire dix fois plus. Mais on manque vachement d’ambitions. Alors que plus de 34 entreprises belges sont sur le podium d’une Coupe du monde, alors qu’il n’y a pas de Jeux olympiques sans contrat belge. Bruxelles, pour les gens, c’est Brussels, une ville de méchants fonctionnaires. Moi je veux montrer que Bruxelles n’est pas cela. »

Et pour le faire, Alain Courtois projette un Musée d’art moderne et contemporain. C’est le bon moment. Parce qu’il n’y a plus de Musée d’art moderne à Bruxelles depuis le 1erfévrier. Les collections des Musées royaux des beaux-arts, qui étaient enterrées sous la place du Musée, ont été enlevées. On rénove ces locaux pour y installer un Musée fin de siècle.

Et les collections modernes et contemporaines ? Une petite sélection est proposée dans le grand patio des Musées. Mais cela n’est, évidemment, qu’un pis-aller. Certains manifestent régulièrement rue de la Régence pour revenir à la situation d’avant. D’autres préfèrent se tourner vers l’avenir et entreprendre un projet très ambitieux : celui de construire un nouveau musée à Bruxelles.

Un groupe de travail est formé : Alain Courtois, Michel Draguet (directeur des Musées royaux des beaux-arts et directeur ad interim des Musées royaux d’art et d’histoire du Cinquantenaire), Philippe Mettens (président de la Politique scientifique fédérale, dont dépendent les grands musées) et Philippe Close, échevin PS de la ville de Bruxelles. Intérêts convergents, ambitions identiques : ensemble, ils ont foncé.

« Le travail a bien démarré, explique Alain Courtois. Nous avons examiné sept à huit localisations possibles, nous en avons sélectionné trois. Nous avons contacté des mécènes, des entreprises, nous avons étudié la superficie nécessaire, le budget adéquat, etc. »

Résultat ? Surface : 6.000 à 10.000 m2. Budget : 60 millions d’euros. Localisation : le parc du Cinquantenaire, le boulevard de Berlaimont ou le plateau du Heysel. « La volonté est de ne pas faire intervenir le public, affirme Alain Courtois. A part éventuellement pour le terrain, le précompte immobilier ou une forme de tax shelter. »

D’ailleurs, le comité de travail n’est plus seul. Il est flanqué d’un comité d’accompagnement, « parce qu’on doit crédibiliser le projet en s’adjoignant des gens qui ont l’expérience et les moyens ». Ce comité comporte 14 membres. Il est présidé par Philippe Delusinne, administrateur délégué de RTL. Il comprend, entre autres, Albert Frère (CNP), Luc Bertrand (Ackermans & Van Haren), Baudouin Michiels (Unibra), Georges Jacobs (Delhaize), Thomas Leysen, (KBC), etc. Première réunion, le 14 septembre. Albert Frère en premier, ces personnalités sont des amateurs d’art. Ils semblent, aux promoteurs enthousiastes du projet, indispensables à sa concrétisation.

A Bilbao, l’installation d’un Guggenheim imaginé par Frank Gehry a changé le visage de la ville. C’est ce que désirent faire Courtois & Co à Bruxelles. Sans Guggenheim, parce que Bruxelles n’est pas Bilbao. Avec les riches collections actuelles des Musées royaux et avec celles de collectionneurs qui pourraient prêter leurs œuvres, comme au Musée Magritte.

Michel Draguet, en tout cas, y croit. « Si ce projet n’était pas crédible, personne ne perdrait son temps à y travailler. Il reste peu d’enthousiasme en Belgique, l’ambition manque, alors allons-y. C’est possible avec le Pompidou à Metz, avec le Louvre à Lens. Chez nous aussi. Il était nécessaire de fermer l’art moderne parce qu’il ne méritait pas d’être enterré. Alors avançons. Et ce qui me frappe précisément chez Alain Courtois, c’est son enthousiasme alors que le sentiment partagé chez nous est plutôt celui du renoncement. »

Philippe Mettens s’y met aussi. « C’est un grand projet mobilisateur, un grand musée d’art moderne, adapté à Bruxelles, qui marque son temps. C’est tout à fait faisable, avec un partenariat public-privé intelligent. Et c’est dans la dynamique de développement des établissements scientifiques fédéraux. Car ce nouveau Musée dépendra évidemment des Musées royaux des beaux-arts, comme le Musée Magritte. »

Courtois, Draguet, Mettens et Close veulent en tout cas aller vite. Localisation décidée et « business plan » bouclé pour la fin de cette année. Et dix ans plus tard, une Arche de la Défense, un Guggenheim ou un Centre Pompidou bruxellois. De quoi nous rendre fiers…

Le Soir, JEAN-CLAUDE VANTROYEN. mardi 26 juillet 2011, 08:59

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Une collection belge au MoMa

(…) Depuis la fin des années 60, Herman et Nicole Daled collectionnent des œuvres d’artistes essentiellement conceptuels. (…) Le MoMa de New York vient d’acquérir la plus grande partie de cette collection comprenant des pièces de Daniel Buren, Dan Graham, Sol LeWitt, Niele Toroni… et pas moins de 80 Broodthaers. Une collection unique que personne n’a tenté de garder en Belgique. (…)Une collection belge au MoMaHerman Daled est déçu par le désintérêt des institutions belges © Johanna de Tessières

 

Extrait de l’entretien :

Votre collection n’a pas suscité l’intérêt des institutions belges. En avez-vous été déçu ?

Honnêtement oui. Parce que j’ai ma vanité comme tout le monde. Lors de l’exposition à Munich, Joost Declercq du Musée D’Hondt Dhaenens à Gand et Dirk Snauwaert, directeur du Wiels, sont les seuls à être venus voir. Ni les Musées royaux des Beaux-Arts, ni le Smak, ni le Muhka, ni le Mac’s ni le Musée d’Ostende ne s’y sont intéressés. Aujourd’hui, je leur en suis reconnaissant car je n’ai pas eu à faire le choix entre la Belgique et l’étranger. Le désintérêt des institutions belges m’a évité ce dilemme. Par contre j’ai eu des propositions de Chicago, Mexico, Lisbonne…

Pour lire l’article complet, cliquer ici.

JEAN-MARIE WYNANTS. Le Soir. vendredi 17 juin 2011, 10:17

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