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Des artistes défendent l’idée d’un nouveau Musée d’Art moderne à la Porte de Ninove

Pour accueillir le nouveau Musée d’Art moderne et Contemporain, une centaine d’artistes flamands et francophones proposent d’ériger un nouveau bâtiment sur les berges du canal, à la Porte de Ninove. A l’initiative de ce mouvement, on trouve une députée bruxelloise sp.a : Yamila Idrissi.

Yamila Idrissi a recueilli une centaine de signatures d’artistes favorables à la création d’un nouveau Musée d’Art moderne à Bruxelles. Parmi ceux-ci, on trouve entre autres Marie Daulne, Arno ou Marion Hänsel.

L’implantation de ce musée, le long du canal, semble déjà acquise mais le lieu exact où il sera construit n’est quant à lui pas encore connu. La députée bruxelloise sp.a n’hésite pas à montrer sa préférence pour le quartier de la Porte de Ninove : « Au niveau architectural, je crois que la porte de Ninove est vraiment une piste magnifique pour un tel musée, car on peut construire un tout nouveau musée tout en dynamisant tout un quartier. Pour le moment, l’endroit est un peu un no man’s land. »

L’importance d’établir un musée d’Art moderne à  Bruxelles est également défendue par les différents artistes présents lors de cette présentation. « Il est essentiel d’avoir un musée d’envergure pour une capitale comme Bruxelles, estime la cinéaste Marion Hänsel, surtout quand on voit les exemples. Quand on regarde les nouveaux musées créés à Valencienne, à Mulhouse… cela draine du tourisme, de public, de l’intérêt, de la culture. Ca rehausse le niveau d’une ville d’une manière assez incroyable. »

Au cabinet du ministre-président Rudi Vervoort, on affirme qu’un musée d’Art Moderne, près du canal, est bien à l’étude, mais l’emplacement exact reste à préciser. Une fois le lieu trouvé, il faudra alors régler la question du financement puis, définir le type de musée : moderne ou contemporain.

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Miguel Allo, RTBF,  jeudi 11 juillet 2013 à 12h21

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Réforme des musées: une modernisation qui inquiète

  • La réforme des musées prévue dans les années à venir concerne les musées des Beaux-Arts, du Cinquantenaire et de l’Irpa
  • Lundi, les 700 employés des musées fédéraux ont pu assister à une séance d’information sur leur avenir, c’est-à-dire sur la réforme dans les années à venir des musées des Beaux-Arts, du Cinquantenaire et de l’Irpa. La direction a expliqué qu’elle comptait les décloisonner, les harmoniser, et les rationaliser. Ce qui n’est pas encore très concret, et c’est d’ailleurs ça qui inquiète.

    Qui va devoir déménager, et comment ? Certains métiers risquent-ils de disparaître ? Pourra-t-on exposer plus de collections dans des bâtiments regroupés en un même pôle thématique ? Si le personnel comprend l’importance de consolider et de moderniser les musées d’art, il redoute surtout les effets pervers de la réforme. Alain Corton, des Musées Royaux d’art et d’Histoire, au Cinquantenaire, déclare : « Il y a de moins en moins de statutaires, ça c’est vrai. J’espère en tout cas qu’on gardera le personnel. Une des craintes est que la création de ces pôles efface l’identité de chaque musée en particulier. »

    Quant au spectre de la privatisation des musées fédéraux, Myriam Dhondt, des Musées Royaux des Beaux-Arts, espère ne pas devoir en arriver là. Elle commente : « Je pense plutôt au partenariat privé-public qui peut être vraiment porteur. »

    Côté direction, on se veut rassurant. Philippe Mettens, Président du Comité de direction de la politique scientifique fédérale, explique : « Le but n’est absolument pas de faire des économies, en tout cas des licenciements. L’objectif est avant tout d’optimiser l’ensemble des missions.’’

    Le secteur public pourra-t-il financer cette réforme ? Michel Draguet, directeur général des Musées des Beaux-Arts, souligne : « On n’a jamais de garantie pour rien, quoi qu’on entreprenne. Ce que je peux dire, c’est que le budget est énorme. Mais tout ne se fait pas en un an. »

    « Cette réforme est pharaonique et coûtera une fortune sans garantie de résultats », nous ont confié des travailleurs sous le couvert de l’anonymat. Il s’agit de témoins discrets qui redoutent les représailles de la direction.

    Audios : Écoutez Philippe Mettens, président du Comité de direction de la politique scientifique fédérale

    Jean-Claude Hennuy, RTBF, mardi 4 septembre 2012 à 11h31, 

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La fusion des musées d’art fait grincer des dents

Le ministre de la Politique scientifique, Paul Magnette, a présenté le nouveau mode de fonctionnement des établissements scientifiques fédéraux pour les trois années à venir. Ils seront regroupés en différents pôles pour favoriser les synergies. La fusion du Musée royal des Beaux-Arts, de l’Institut du Patrimoine artistique (l’IRPA) et des Musées du Cinquentenaire au sein du pôle « art » fait des vagues dans le secteur culturel.

Le ministre Paul Magnette et le président du comité de direction de la Politique scientifique fédérale, Philippe Mettens, ont signé mardi midi à Bruxelles le contrat qui réforme le secteur en profondeur. Le contrat prévoit en effet la mise sur pied de pôles administratifs et le développement de synergies pour plus d’efficacité.

Ce contrat qui a fait l’objet, rappelle le ministre, d’une consultation approfondie de l’ensemble des acteurs concernés précise les objectifs assignés au département de la Politique scientifique pour les trois années à venir.

Cinq »pôles »

L’IRM, l’Observatoire royal et l’Institut d’aéronomie spatiale formeront ainsi le pôle « espace » et n’auront plus qu’un seul et unique directeur.

Idem pour le Musée des Beaux-Arts, l’Institut du Patrimoine artistique (l’IRPA), et le musée du Cinquantenaire au sein du pôle « art ». Il y aura aussi un pôle « documentation » (Archives du royaume et Bibliothèque royale) et un pôle « nature » avec le Museum des sciences naturelles et le Musée de l’Afrique centrale de Tervueren, sans que ceux-ci n’aient directement un directeur unique.

Cette réforme vise la mutualisation accrue des coûts de fonctionnement et de réaliser toutes les potentialités de collaborations, souligne Paul Magnette. Elle doit aussi permettre de s’intégrer plus facilement dans la dynamique européenne et internationale en matière de recherche, embraie Philippe Mettens, qui insiste sur l’importance de la création d’un pôle « espace » par exemple.

L’exemple du Musée Magritte

Le patron de l’administration de la politique scientifique veut aussi décloisonner les collections pour créer de nouveaux ensembles plus cohérents. On a fait ça par exemple avec le Musée Magritte: en réunissant le patrimoine existant dans nos musées et en le mettant dans un lieu visible.

Le succès était au rendez-vous. D’où l’idée de reproduire le schéma pour d’autres collections.

Mais l’idée fait peur à beaucoup d’acteurs du milieu culturel. Le Musée Magritte a vu le jour grâce au soutien financier d’une entreprise privée, GDF-Suez.

A terme, Georges Vercheval, de l’Asbl Culture et démocratie, redoute une privatisation de nos musées. Myriam Serck, ancienne directrice de l’IRPA, estime que c’est « un peu du vent de dire que cela suggérer des liens nouveauxLes liens entres les scientifiques existent depuis toujours« . Myriam Serck craint que les institutions scientifiques perdent leur identité et elle redoute les partenariats prévus avec le secteur privé, notamment pour le nouveau musée d’art moderne, qui fera prévaloir les expos « phares« , grand public.

Ecoutez le reportage de Daphné Van Ossel.

 

RTBF, JFH avec D. Van Ossel et Belga,  mardi 10 juillet 2012 

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Polémique: Un Musée d’art contemporain à Bruxelles : dans 12 à 20 ans !

L’interview de Michel Draguet. Directeur des Musées Royaux des Beaux-Arts (2005), directeur intérimaire des Musées d’art et d’histoire du Cinquantenaire (2010), Michel Draguet a multiplié les projets qui dérangent : création du Musée Magritte et fermeture (provisoire) du Musée d’art moderne.

Musée art moderne Bruxelles Matisse .(c) MBRA

Michel Draguet, 47 ans, brillant professeur en histoire de l’art à l’ULB s’est pris au jeu de l’action culturelle, en «réformateur hard». Il a extrait des collections du Musée d’art moderne tous les Magritte, pour en faire un musée autonome, avec un partenariat public/privé.On l’accuse de privilégier le «touristique marchand» aux dépens du musée de service public. Mais avec 500.000 visiteurs annuels, la réussite du «Magritte» est difficilement contestable. Les autres projets de Michel Draguet font hurler et, fait rare en culture, «manifester». Depuis la fermeture, en février 2011, du Musée d’Art moderne, le premier mercredi de chaque mois, quelques dizaines d’opposants se rassemblent, rue de la Régence, pour célébrer les «disparus», de Francis Bacon à Zadkine, Ils ne veulent  ni du «grand musée» moderne, ni du MuséeFin de siècle, enrichi de la superbe dation art nouveau des époux Gillion-Crowet,. Le «hic: ce «fin de siècle» envahit les lieux (réaménagés) du Musée d’art moderne, qui «s’évapore» pour longtemps..

Prix de consolation : une expo provisoire de 50 tableaux.

Donald Judd.(c) MRBA  Donald Judd.(c) MRBA

La réplique, minimaliste, de Michel Draguet: exposer, jusqu’au 4 mars,  50 œuvres majeures de ces modernes, Le choix des conservateurs. Et il attend que ses projets aboutissent, avec de solides soutiens, de divers bords. Du directeur de la politique scientifique fédérale, Philippe Mettens, (socialiste), à un groupe de sponsors privés, emmenés par Philippe Delusine (RTL) et le sénateur libéral Alain Courtois, Fait nouveau: l’arrivée d’un gouvernement belge de plein exercice avec comme ministre de tutelle de la politique scientifique (dont dépendent les deux musées) Paul Magnette, un autre «jeune loup», ancien chercheur FNRS et professeur à l’ULB, comme Michel Draguet, A l’heure de l’interview, le 12 décembre, pas encore de contacts pris, mais de bons espoirs fondés sur la déclaration gouvernementale.

Un jeu de chaises musicales

La logique qui préside aux divers projets de Michel Draguet? Une synergie entre diverses institutions muséales et scientifiques de Bruxelles, qu’il les dirige ou pas, pour créer un «pôle d’art». A l’intérieur de  cette «coupole», il découperait et regrouperait les secteurs en Musée Magritte -c’est fait-, un Musée Fin de Siècle/Art nouveau (prévu pour novembre 2012), un Musée d’art flamand regroupant les richesses du Cinquantenaire et de la rue de la Régence et enfin ce fameux Musée d’art moderne mais situé où ?. Michel  Draguet nous a résumé son plan, qui prendra de 12 à 20 ans !

Les arguments de Michel Draguet.

«Je travaille avec Mac Kinsey à une étude de viabilité sur trois cas de figure, pas sur des lieux précis mais sur des typologies.

-soit on construit un musée dans une ancienne brasserie le long du canal, c’est le modèle Tate Modern. Quel investissement et quel  résultat pour un musée situé dans une friche urbaine ?

-soit on se retrouve sur une grande dalle, à la fois centre commercial et lieu de spectacle, au Heysel, c’est le modèle Beaubourg de Metz.

-soit on construit sur la trémie du Cinquantenaire et on est dans un cadre fédéral.

Mais de toute façon, c’est un chantier à long terme (2022? 2026?), pour un investissement de 80 millions et il nous faut un lieu intermédiaire. Depuis mon arrivée en 2005, je milite pour le Dexia Art Center, (anciennes galeries Vanderborght) qui est repris par la Ville de Bruxelles depuis le rachat de la Banque Dexia par l’Etat belge. Peter De Caluwe, directeur de la Monnaie, est intéressé par deux étages pour en faire des salles de répétition des chœurs. Moi je voudrais en faire un «musée laboratoire de l’art moderne». Le public pourrait à la fois être séduit par ce laboratoire interactif, pictural et …musical. Une fois construit le nouveau Musée d’art moderne,…par exemple au Cinquantenaire, j’envisage de placer le MIM, (Musée des instruments de musique) dans l’espace Dexia libéré, où son voisinage avec La Monnaie fait sens. Et le bâtiment Art déco, que le MIM occupe, place Royale, dans l’ancien Old England, abriterait les collections art déco du Cinquantenaire. Attention, je propose un plan, mais ce sont les Ministres qui décident, Paul Magnette pour moi et pour La Monnaie, Laurette Onckelinckx».

Voilà un  état des lieux et des projets qui a le mérite de la franchise !

Christian Jade (RTBF.be). Dimanche 15 janvier 2012

Polémique : Un Musée d’art contemporain à Bruxelles: dans 12 à 20 ans. !.

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